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Le choc est inévitable. Cyril Dion continue à parcourir le monde pour découvrir comment certains s’y préparent. Du millionnaire de la Silicon Valley caché dans son bunker du Colorado à la ville du Cap qui a évité le Day Zéro (plus une goutte au robinet), en passant par le Vorarlberg en Autriche, les méthodes sont souvent drastiques. Certaines initiatives, très simples – comme des panneaux solaires au Bangladesh – peuvent révolutionner la société et l’avenir de ces habitants. Cyril Dion expose différentes manières d’envisager la vie en société, à travers des politiques et des communautés solidaires qui s’unissent pour résister.

Le 6ème rapport du GIEC ne laisse aucun doute sur les bouleversements climatiques profonds auxquels nous faisons face. Les effets du réchauffement sont désormais généralisés et souvent irréversibles. Entre ceux qui s’y préparent depuis des années à la Silicon Valley, et les scientifiques annonçant le choc depuis 40 ans, tous se préparent à l’effondrement. Cette théorie ne date pas d’hier et à l’échelle mondiale, rien n’a été suffisamment fait. Le choc est donc inéluctable. Outre l’extinction de 80% des espèces, les sociétés humaines vont décliner car les États ne pourront plus faire face aux besoins élémentaires.

De même, Cyril Dion se rend à Cuba qui a dû faire une révolution alimentaire complète après l’effondrement du bloc soviétique. C’est aujourd’hui un pays modèle avec des milliers d’exploitations urbaines, et qui a appris à vivre en quasi autarcie. Au Bangladesh, Cyril Dion passe quelques jours dans une famille qui a pu installer un panneau solaire. Du jour au lendemain, sa vie a été bouleversée. La petite fille a pu faire ses devoirs et demain, elle ira à l’Université. Et une fille éduquée maîtrise sa fécondité – point majeur dans le contexte actuel (la démographie galopante accélère le « collapse »).

L’Europe a aussi rencontré des « chocs » auxquels elle a dû faire face. Cyril termine son périple en Autriche, dans le Vorarlberg qui, après une avalanche meurtrière, a tout changé dans ses pratiques. À Vienne, enfin, Cyril Dion découvre une communauté dans un immeuble, solidaire et soudée, qui s’entraide et réalise de fortes économies d’énergie (et financières). En Uruguay, Pépé Mujica parle à Cyril Dion de son rêve de justice sociale… Et des efforts ont été faits pour y arriver. Des tentatives essentielles pour résister au choc… Mais résister au choc n’est pas une fin en soi : il faut prévoir la suite. Et pour ce faire, penser à l’édification d’une nouvelle civilisation.